RÉNIER LE CHRIST ENTRAÎNE L’ ÉLOIGNEMENT DE LA GRÂCE BAPTISMALE

2014-01-13 14:49

RÉNIER LE CHRIST ENTRAÎNE L’ ÉLOIGNEMENT DE LA GRÂCE BAPTISMALE

Dans notre article précédent nous nous sommes rapportés au saint Baptême et nous avons signalé sa nécessité à la vie spirituelle du chrétien. Sans le Baptême nous ne sommes pas chrétiens, donc nous ne pouvons pas participer à la vie mystique de notre Sainte Église.

La grâce du saint Baptême nous protège durant toute notre vie. Pourtant nous devons lutter spirituellement afin de la préserver. On doit aussi observer, confesser et “ augmenter” notre foi à Jésus-Christ que nous avons déjà confessé dès notre baptême; car si nous rénions notre foi et abandonnons l’ Église Orthodoxe, la grâce s’  éloignera.

L’ évènement ci-dessous se rapporte à la vie de saint Païssios le Grand et il prouve le caractère “ délicat” de la grâce baptismale et la facilité avec laquelle elle s’  éloigne de nous, à défaut d’ attention.

Saint Païssios l’  africain est un des plus grands saints de notre Église. Il était né en Égypte en 300 à peu près. Ses parents étaient décents et pieux et ils ont élevé de façon chrétienne leurs 7 enfants dont Païssios était le moins âgé. Lorsque leur père est mort, leur mère  s’  était chargée de leur instruction. Une nuit, un ange du Seigneur lui a dit de ne pas s’ affliger des soucis nécessaires pour ses enfants, mais d’ offrir l’ un d’ eux au Seigneur; il a même désigné le petit Païssios. Cela a été fait et quelques ans après, le petit fils est devenu moine. Il a mené une vie d’ extrême  ascèse durant toute sa vie; il a surpassé, pourrait-on dire, les limites de la nature humaine et il a vécu comme un ange sur la terre. Il avait le don de la continence et celui du jeûne. Il communiait tous les dimanches restant à jeûn toute une semaine.

Recevant ses nombreuses luttes monastiques et ses prières  ferventes Dieu lui a accordé le don suivant: Il satisfaisait tout ce que Païssios demandait au Nom de Jésus-Christ et chaque fois qu’ il intercédait auprès du Seigneur en faveur des pécheurs, ceux-là seraient pardonnés.

D’ innombrables moines et laïcs accourraient vers le désert  pour écouter ses paroles divines et inépuisables jaillissant de la source d’ immortalité.

Il faisait bien des miracles dont on rapportera quelques uns afin d’ en tirer le profit spirituel.  Dans son synaxaire on lit qu’ au moyen de sa prière il a fait sortir l’ âme d’ un pécheur du lieu des enfers.

Une fois un moine syrien est venu auprès de Païssios afin de le consulter; Païssios a prié le Seigneur de le faire capable de comprendre le syriaque; immédiatement il a commencé de parler en cette langue; ainsi ont-ils pu se comprendre et en tirer profit.

Il avait aussi le don de la prévoyance, c’ est à dire il pourrait prévoir des faits dans l’ avenir. Il pouvait aussi discerner ce qui se cachait dans le coeur  du prochain, ses passions intimes et les faire guérir. Il a aussi guéri plusieurs tourmentés par les esprits impurs. Il avait eu des visions divines et pouvait communiquer avec les anges. Parfois encore Dieu lui a permis de voir notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même.

Le fait raconté ci-dessous est fort instruisant et se rapporte à un moine-disciple de saint Païssios.

Une fois, le dit moine est allé dans la ville afin de vendre son ouvrage fait main. Chemin faisant il a rencontré un hébreu qui allait aussi à la même ville; ils ont commencé à marcher ensemble et à discuter. L’ hébreu percevant le simplisme et la naïveté du moine a essayé de le faire de changer de foi lui adressant ses paroles vénimeuses: “Pourquoi croyez-vous au Jésus crucifié? Ce n’ est pas Lui le Messie qu’ on attend, ce sera un autre”. Le moine sans rien penser a répondu de façon imprudente:    “ Peut-être sera-ce comme tu dis”.

 À peine avait-il prononcé ces mots et il a perdu la grâce  du saint Baptême. Le soir, lorsqu’ il est revenu dans sa cellule, Païssios le béni, avec la grâce qu’ il avait, a vu que ce moine était privé de la grâce du saint Baptême et en avait le dégoût. Le disciple, tout contrit, l’ en a demandé la cause et saint Païssios lui a répondu, qu’ il le voyait privé de la grâce baptismale.

Le disciple, tout contrit, l’ en a demandé la cause et saint Païssios lui a répondu qu’ il le voyait privé de la grâce baptismale. En plus il lui a dit de s’ éloigner de lui, il ne pouvait plus l’ écouter car il avait rénié le Christ. Le disciple tout en larmes, a répondu qu’ il ne l’ avait pas rénié. Saint Païssios a insisté de lui raconter ce qui s’ est passé. Alors le père a vivement soupiré et a dit au moine: “Pauvre et miserable moine qu’ est-ce qu’ il y a de plus pire de ce que tu as dit? Tu as rénié le Christ et tu as perdu la grâce baptismale! Dorénavant tu n’ auras aucune relation avec nous, car tu es rangé parmi ceux qui ont renié leur foi et tu vas être puni dans les enfers avec eux”.

Le disciple, tout en lamentant, demandait pardon pour son inattention et son étourderie. Père Païssios ayant pitié de son disciple lui a dit de faire patience; il ferait une prière fervente au Seigneur pour que ce grand péché lui soit pardonné, chose qui s’ est faite. Saint Païssios a prié ardemment plusieurs jours en faveur de son disciple et le Seigneur n’ a pas tardé à exaucer sa prière et Il a pardonné le moine lui rendant de nouveau la grace du saint Baptême car le saint père a vu le Saint Esprit comme une colombe, entrer dans la bouche du disciple tandis que l’ esprit impur du blasphème en sortait comme fumée et se diluait dans l’ air. Le père s’ est tourné vers son disciple et lui a dit: “Glorifie Dieu, cher enfant, remercie-Le car Il t’ a pardonné. L’ Esprit Saint est encore retourné dans ton coeur et la grâce  t’ est accordée de nouveau. Sois donc attentif de ne pas tomber dans le piège de l’ irrespect pour que ton âme ne soit pas brûlée par le feu de l’ enfer”.

Ce fait instructif nous montre comme c’ est grand le péché du reniement de notre foi à notre Seigneur Jésus-Christ et la facilité avec laquelle on renvoie la grâce baptismale si l’ on n’ y fait pas attention. Le dit moine a éloigné la grâce à cause de son étourderie et de son légèreté.

Comme c’ est beaucoup plus grand le péché de ceux qui sciemment rénient Jésus-Christ, leur foi, l’ Église Orthodoxe qui les a élevés spirituellement et ensuite ils adhèrent aux hérétiques qui ont une foi différente p.ex. ils ne croient pas à la Sainte Trinité, ni au Saint Esprit comme troisième Personne de la Sainte Trinité, ils croient aussi de façon blasphématoire à la personne de la toute Sainte Mère de Dieu comme on a déjà analysé dans un autre article, ils ne croient non plus aux intercessions des saints de l’ Église etc.

Prenons garde, chers frères, afin qu’ il ne se passe pas à nous ce qui s’ est passé au dit moine.

Du fait ci-dessus, on peut discerner la force des prières des fidèles qui ont une vie sainte et que ces prières sont entendues par le Seigneur. Que nous Le remercions fort pour la grande bénédiction qu’ Il a donné à notre lieu d’ Afrique, c’ est à dire saint Païssios l’ Africain que notre Église a caractérisé comme “Grand”. Il prie pour nous tous, les Africains, et pour tout l’ Univers. Accoutumons-nous à demander ses intercessions au Seigneur.

Il faut qu’ on attache de l’ importance à ce don, car les Protestants, les témoins de Jéhova etc ne croient pas à la force de la prière et des intercessions des Saints. Cette opinion est en contradiction avec la Sainte Écriture et la Tradition de l’ Église sur ce sujet.

Dans le livre de Job (42,8) le Seigneur demande à Élifaz de Témân de dire à Job d’ intercéder en faveur de lui et de ses deux amis pour que leur péché soit pardonné. C’ était seulement lorsque Job a fait sa prière que le Seigneur les a pardonnés.

Ce verset biblique réfute tous les arguments faux des Protestants et des témoins de Jéhova qui disent: “Puisque moi-même je suis capable de prier Dieu, pour quelle raison dois-je m’ adresser à un autre intercesseur?”. Continuons avec d’ autres examples:

Abraham a prié Dieu et Lui, Il a guéri Abimelech et sa femme (Gén 20,17).

Moïse a prié Dieu de pardonner la faute des Israélites et le Seigneur lui a répondu: “ Je pardonne comme tu le demandes” (Nombr. 14,20).

Grâce à David Salomon est sauvé (1 Rois 11,12).

Grâce à David la ville de Jérusalem est sauvée (2 Rois 19,34 et 20,6).

Saint Jacques frère de Dieu met l’ accent de façon catégorique sur la force de la requête d’ un juste (Jac. 5,16). Ensuite il se rapporte à la prière fervente du prophète Élie le résultat de laquelle était une sècheresse de 3 ans et démi; lorsqu’ il a prié de nouveau, le ciel a donné de la pluie et la terre a produit son fruit (Jac. 5,16-18).

Les saints font des miracles même après leur décès, ce qui s’ est passé avec le prophète Élisée qui, un an après sa dormition a donné la vie à un homme mort (2 Rois 13, 20-21). Ils ont aussi pleine conscience de tout ce qui se passe ici sur la terre et dans les cieux, par conséquent ils peuvent écouter nos prières: “Abraham votre père a exulté à la pensée de voir mon jour; il l’ a vu et il a été  transporté de joie (Jean 8,56).

Ce verset évangélique, ainsi que tous les versets qui ont été rapportés en dessus, ne sont qu’ une réponse definitive aux témoins de Jéhova qui ne croient pas à la vie posthume de l’ âme; ainsi ne croient-ils pas que les âmes peuvent écouter nos prières. Ils croient en plus qu’ il n’ y a pas de miracles. Cependant cela n’ est pas vrai, il va contre la réalité qu’ on rencontre dans les vies des saints où foisonnent les miracles qu’ ils ont faits tant pendant leur vie qu’ après leur mort.

 

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